En ce jour beau jour de Printemps, Kyoko et Yusaku arrivent à la pension... en taxi. Ils sont accueillis par les pensionnaires. Que se passe-t'il ? Non, ce n'est pas le début d'une fanfic sur Maison Ikkoku. C'est la fin de la série à vrai dire. Le dernier chapitre, celui ou Kyoko rentre à la pension après un séjour à la maternité. Accompagnée de Yusaku bien sur, mais surtout, elle porte la petite Haruka, fruit de leur Amour.
Après le mariage, les jeunes mariés ont décidés de rester à la pension. Un désir de rester dans ce cadre "magique" qu'est Ikkoku ? Ou bien un moyen de mettre de l'argent de coté dans un premier temps. Vivre à la pension ne revient pas si cher (location a prix très raisonnable en comparaison à ce qui se fait dans ce domaine dans la region de Tokyo). Mettre de l'argent de coté pour affronter la vie ... Mettre de l'argent de coté pour ne pas rester en rade plutôt. Les systèmes de santé sont couteux, les salaires sont taxés à droite à gauche, et surtout, la naissance d'un enfant ... et son éducation !!! Un accouchement coute très cher et est non remboursés par... vous avez dit la Sécu ? kézako??? (si vous en avez les moyens, votre accouchement pourra vous couter plus de 800.000JPY, incluant bien sur les frais des nuits à l'hopital).
Je doute que Yusaku ai pu se permettre ce genre de folie.
Avec son boulot d'éducateur, et dans l'attente de la naissance, ils n'ont pas du se permettre beaucoup de loisirs. D'autant que c'est après la naissance que les choses se gatent. L'education n'est pas gratuite au Japon. Elle coute même chere, très chere pour un niveau d'enseignement qui n'a rien a envier à ce qu'on a chez nous. Il y a de bonnes ecoles, renommées bien sur, mais il faut payer encore plus... De toute façon, avant même de penser à l'education, il ne faut pas oublier qu'un bébé, ca ne pousse pas d'Amour et d'eau fraiche. Yusaku qui n'a pas choisit la voie du Salaryman doit avoir bien des soucis en fin de mois.
Rumiko Takahashi aurait bien eu du mal à nous faire avaler que l'ex-étudiant Yusaku amoureux de sa concierge puisse continuer à vivre sa relative douce vie paisible, sur son petit nuage. Est-ce pour ça qu'elle ne nous a jamais honoré d'une suite à Maison Ikkoku ?
Maison Ikkoku est une série souvent décrite comme pleine de réalisme, comparée aux autres grandes séries de Takahashi. Donner, au bon moment, une fin à Maison Ikkoku c'était nous epargner une chute peut-être plus dur. Un dernier moment de réalisme dans une série qui nous aura tous fait rever jusqu'au bout.
Je m'arrete ici pour aujourd'hui. Pas la peine de vous obliger à imaginer des choses pénibles. Et "contentons" nous des 161 chapitres de pur bonheur que Takahashi nous a offert (et des 96 épisodes de l'anime qui vont avec).